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Oscars : une semaine après, que faut-il en retenir ?

Justine Triet et Arthur Harari © Maxppp - ALLISON DINNER

La 96ème cérémonie des Oscars a eu lieu dans la nuit du 10 au 11 mars dernier. L’événement a rassemblé 20 millions de téléspectateurs dont 98 000 français d’après la ABC, suivant le direct de 23h30 à 3h00 du matin. Secouant la toile de surprise ou d’excitation, plusieurs séquences de la cérémonie ont retenu l’attention du grand public. Une semaine après, revenons sur les cinq éléments à retenir de la soirée.

Anatomie d’une chute : la fierté française

Le film réalisé par Justine Triet avait déjà fait sensation au festival de Cannes en remportant la palme d’or, puis aux Césars en passant par les Golden Globes et autres prix. Anatomie d’une chute n’avait pas été choisie pour représenter la France dans la catégorie Film Étranger. Pourtant, le film a su séduire le public américain pour être sélectionné dans 5 catégories aux Oscars notamment aux côtés d’Oppenheimer, de Pauvres Créatures et Killers of the Flower Moon. Accompagnée de ses producteurs Marie-Ange Luciani et David Thion, Justine Triet ne s’est pas rendue à Los Angeles en vain, puisque le film a été récompensé par l’Oscar du Meilleur scénario. Le parcours du film prouvait déjà sa grandeur, mais cette ultime consécration méritée a particulièrement rendu la France fière d’avoir parmi ses cinéastes des femmes telle que Justine Triet.

La Zone d’intérêt : une récompense brûlante d’actualité

Jonathan Glazer signe une réalisation glaçante avec La Zone d’Intérêt. Le long-métrage présente un sujet capital, qu’est la Shoah, d’un point de vue uniquement nazi. Convaincant tout le monde par l’importance du propos, le film anglais a su faire la différence lors de la cérémonie des Oscars en remportant deux statuettes, celle du Meilleur son et celle du Meilleur Film en langue étrangère. Bien qu’il a fait débat, le discours de Jonathan Glazer a rappelé que le sujet du film est encore d’actualité, puisqu’il raconte, avant tout, le génocide d’un peuple, la violence et le manque d’humanité. Le réalisateur a tenu à faire un rapprochement avec l’actualité Israélo-palestinienne, abordant une position neutre, celle de prôner la paix pour les deux camps.

“Qu’il s’agisse des victimes du 7 octobre en Israël ou de celles des attaques incessantes qui se déroulent à Gaza, elles sont toutes des victimes de cette déshumanisation”




 

Oppenheimer : Christopher Nolan s’impose dans l’histoire

Cinéaste génie de sa génération, Christopher Nolan est célèbre pour ses films aussi sensationnels qu’intelligents et son goût du détail unique en son genre. Le réalisateur a battu son record personnel avec Oppenheimer avec 13 nominations pour le film, récompensé par 7 Oscars, dont celui du Meilleur Film. Il s’impose ainsi dans l’histoire du cinéma avec un total de 49 nominations aux Oscars et 18 statuettes remportées, 48 nominations aux BAFTA pour 14 gagnées ou encore 19 nominations aux Golden Globes pour 6 récompenses. Oppenheimer signe, une fois de plus, la grandeur de Nolan, mais aussi du travail de sa productrice Emma Thomas. Un chef d’œuvre qui assure, après la cérémonie, sa postérité.

L’équipe du film Oppenheimer – Getty Images

Ryan Gosling : l’homme parfait

Depuis le début de sa carrière, l’acteur a su se distinguer autant par son talent que son caractère séducteur. Après Drive, The Nice Guy, The Big Short ou encore Lalaland, Ryan Gosling a prouvé sa grande versatilité et ne cesse d’impressionner et surtout d’étonner. En effet, en étant à l’affiche de Barbie, le bourreau des coeurs a su surprendre pour son interprétation parfaitement décalée de la célèbre poupée Ken. Avec le succès de la musique qu’il interprète dans le film “I’m Juste Ken”, l’acteur ne pouvait pas juste chanter. En reprenant la direction artistique de la comédie musicale Les Hommes préfèrent les blondes avec Marilyn Monroe, Ryan Gosling revisite son titre en hommage à l’icône américaine avec un show de grande envergure et porté par l’humour. Avec son charme légendaire et son énergie débordante, Ryan Gosling a su marquer un grand coup, s’affichant ainsi comme le grand moment de la cérémonie.




Da’vine Joy Randolph : le rappel d’une passionnée

Récompensée pour son interprétation dans Winter Break, Da’vine Joy Randolph a brandi son Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle avec beaucoup d’émotion. 

«Pendant longtemps, j’ai voulu être différente, je comprends aujourd’hui qu’il faut être soi-même. Je pense à la petite fille que j’ai été, qui ne sentait pas vue, qui était la seule petite fille noire de sa classe, à ma professeur qui m’a dit tu vas y arriver.»

L’actrice lance ainsi un message d’espoir pour toutes les femmes, toutes les femmes noires et surtout pour toutes les femmes qui rêvent. De fait, elle rappelle l’enjeu principal de la cérémonie, qui, au-delà des strass et des paillettes, est celui de réunir et de célébrer des passionnés, les amoureux du cinéma, grande usine à rêves.

Johanna O’HAYON

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